THE TRANSAT : Victoire d’Armel Le Cléa’h (Banque Populaire VIII) en Imoca
Après la victoire de François Gabart dans la catégorie Ultimes, Armel Le Cléach a remporté The Transat, ce samedi à New York, dans la catégorie des monocoques 60 pieds. Sa première victoire dans cette classe.
Pour Armel Le Cléac’h, les derniers milles ont été rendus interminables par un vent totalement absent à l’approche de la ligne d’arrivée de The Transat, au large de New York. Le skipper de Banque-Populaire a tout de même réussi à en terminer, ce samedi à 11h27’39’’ heure américaine (six heures de moins qu’en France), au terme de 12 jours 2h28’39’’ et 3751 milles réels (sur les 3050 théoriques) depuis Plymouth (GBR), quittée le 2 mai (dont 31 minutes de pénalité pour bris de plomb qu’il a déclaré comme le veut le règlement).
Le Cléac’h est le quatrième skipper à arriver (après Gabart, Coville et Le Blévec à la barre de multicoques) mais le premier des monocoques. A 39 ans (depuis le 11 mai), un anniversaire passé en mer donc, Armel Le Cléac’h signe là sa première grande victoire en IMOCA, cette classe de monocoques 60 pieds (18,28m) qui courent le Vendée Globe.
Justement, le tour du monde en solo, le Breton l’a terminé deux fois deuxième : en 2009 derrière Michel Desjoyeaux, une performance pour sa première tentative et en 2013 derrière François Gabart, le nouveau phénomène de la course au large française. Il tentera à nouveau sa chance le 6 novembre prochain. «Je ne sais pas si cette victoire sur The Transat va changer quelque chose mais ça va me mettre en confiance pour le Vendée Globe qui est l’objectif principal de la saison. Il faut qu’on le gagne un jour le Vendée», a confié Le Cléac’h, après avoir franchi la ligne sur son bateau doté de foils.
«Ça va me mettre en confiance pour le Vendée Globe qui est l’objectif principal de la saison»
Son dauphin, Vincent Riou, est attendu en fin de journée à New York. Le skipper de PRBa révélé ce samedi avoir perdu deux voiles 36 heures après le départ : «Cela s’est passé au niveau du Cap Finisterre (en Galice). J’ai voulu anticiper un empannage (virement sur vent arrière) que je prévoyais en début de nuit. Avant la tombée du jour, j’ai matossé (déplacé) mes voiles. Elles étaient pleines d’eau, je les ai déplacées sous le vent et je les ai sanglées à un chandelier. Ce sont des manœuvres toujours compliquées et plus dangereuses dans la nuit. C’est pour ça que j’ai voulu anticiper. Trente minutes plus tard, mon pilote a décroché et le bateau est parti au lofe. Dans ce violent mouvement du bateau, les voiles sont passées à l’eau. Cela a forgé ma route.»
Le lendemain Armel Le Cléac’h s’est décalé au Nord, Riou n’a pas pu suivre, puis est resté scotché dans la pétole (sans vent). Le skipper de Banque-Populaire a ainsi fait le break qu’il a réussi à conserver jusqu’au bout.